HomeParapharmacieSMR – Service Médical Rendu : comment ça fonctionne ?

SMR – Service Médical Rendu : comment ça fonctionne ?

Publié le

spot_img

Le Ser­vice Médi­cal Ren­du (SMR) est un sys­tème mis en place par les hautes auto­ri­tés de la san­té publique pour clas­ser les médi­ca­ments en fonc­tion de leur effi­ca­ci­té et de leur uti­li­té. Ce cri­tère aide les minis­tères de la San­té dans les pays comme la France, à éta­blir un taux de rem­bour­se­ment d’un médi­ca­ment par les assu­rances san­té en fonc­tion du SMR choi­si au préa­lable. Com­ment s’évalue le ser­vice médi­cal d’un médi­ca­ment ? Quels sont les dif­fé­rents taux de rem­bour­se­ment ? Com­ment le SMR impacte-il le rem­bour­se­ment ? Quels sont les dif­fé­rents orga­nismes qui prennent en charge le remboursement ?

Le service médical rendu : qu’est-ce que c’est ?

Le ser­vice médi­cal ren­du (SMR) est un cri­tère qui favo­rise la véri­fi­ca­tion du degré d’efficacité ou même d’utilité des médi­ca­ments mis à la dis­po­si­tion des malades. Ce sys­tème est récur­rent en France, car c’est la com­mis­sion de trans­pa­rence de la haute auto­ri­té de san­té qui est à la tête du SMR des médi­ca­ments. Dans la plu­part du temps, il s’agit d’une équipe scien­ti­fique consti­tuée des phar­ma­ciens, des méde­cins, des spé­cia­listes en méta­bo­lisme et en épidémiologie.

Pour ce qui concerne l’évaluation du SMR d’un médi­ca­ment, plu­sieurs élé­ments ont été pris en consi­dé­ra­tion afin de garan­tir une cer­taine cer­ti­tude. Par­mi ces dif­fé­rents élé­ments, on peut noter :

  • L’ampleur de la mala­die trai­tée par un médi­ca­ment pres­crit par un spé­cia­liste de santé ;
  • L’efficacité d’un médi­ca­ment dans le trai­te­ment ou la pré­ven­tion d’une mala­die ;
  • L’intérêt d’un médi­ca­ment pour la san­té publique ;
  • Les éven­tuels effets indésirables.

Cepen­dant, les résul­tats obte­nus sont par la suite sou­mis à des com­pa­rai­sons avec d’autres médi­ca­ments ou thé­ra­pies pres­crites pour trai­ter ou pré­ve­nir une mala­die. Ce pro­ces­sus de com­pa­rai­son per­met de ran­ger les trai­te­ments d’une mala­die en fonc­tion de leur effi­ca­ci­té et de leur uti­li­té, afin d’établir leur taux de rem­bour­se­ment. Lorsque les résul­tats sont insuf­fi­sants, le trai­te­ment ne pour­ra pas être rem­bour­sé par la sécu­ri­té sociale, encore moins par les com­plé­men­taires de san­té. Par contre, si les résul­tats sont convain­cants, ils pour­ront ou non être rem­bour­sés. En prin­cipe, la logique vou­drait que le médi­ca­ment le plus effi­cace et utile ait un taux de rem­bour­se­ment plus élevé.

En géné­ral, le SMR d’un médi­ca­ment s’étudie à un moment bien pré­cis, contrai­re­ment à d’autres trai­te­ments qui existent déjà. Lorsqu’un nou­veau trai­te­ment est pro­po­sé, le SMR doit subir un nou­veau contrôle. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle, un médi­ca­ment qui a connu des rem­bour­se­ments peut ne plus faire par­tie de la nou­velle liste. Tout cela pour la simple rai­son qu’un ou plu­sieurs nou­veaux médi­ca­ments sont fabri­qués et sont jugés plus effi­caces dans le trai­te­ment ou dans la pré­ven­tion d’une maladie.

Service médical rendu des médicaments : quels sont les différents taux de remboursements ?

Le ser­vice médi­cal ren­du est un cri­tère pri­mor­dial favo­ri­sant l’évaluation et la déter­mi­na­tion du pour­cen­tage de rem­bour­se­ment d’un médi­ca­ment. Pour cela, plu­sieurs niveaux de rem­bour­se­ments ont été éta­blis par la haute auto­ri­té. Au nombre de ceux-ci, on peut citer :

  • Le taux de rem­bour­se­ment de 65 % ou même 100 %, pour les per­sonnes souf­frant d’affections chro­niques trai­tées par un médi­ca­ment : ce taux est réser­vé aux médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du efficace ;
  • Le taux de rem­bour­se­ment de 35 % est des­ti­né aux médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du à effi­ca­ci­té réduit ;
  • Le taux de rem­bour­se­ment de 15 % attri­bués aux médi­ca­ments n’ayant pas de ser­vice médi­cal rendu.

L’amélioration du ser­vice médi­cal ren­du (ASMR) quant à elle, éta­blit une éva­lua­tion entre les médi­ca­ments et les autres thé­ra­peu­tiques, dans l’optique d’attribuer une note au médicament.

Par ailleurs, l’amé­lio­ra­tion du ser­vice médi­cal ren­du a pour but de par­ti­ci­per aux négo­cia­tions du prix des médi­ca­ments ayant obte­nus l’auto­ri­sa­tion de mise sur le mar­ché (AMM).

La population ciblée

Géné­ra­le­ment, on ne parle du ser­vice médi­cal ren­du que lorsqu’une popu­la­tion a été iden­ti­fiée et bien défi­nie par le libel­lé de l’auto­ri­sa­tion de mise sur le mar­ché. D’ailleurs, la com­mis­sion de trans­pa­rence doit bien réflé­chir sur le SMR à la popu­la­tion-cible défi­ni par l’AMM, afin d’établir les exemples des dif­fé­rents niveaux de rem­bour­se­ments, en fonc­tion de cer­tains para­mètres (affec­tion aiguë ou chronique).

Les critères d’évaluation

La com­mis­sion de trans­pa­rence donne sou­vent leurs opi­nions en deux ordres : obli­ga­toire (ASMR ou SMR) et facul­ta­tif (dans les cas où il y a la demande d’études appro­fon­dies sur le ter­ri­toire d’action du médicament).

Une fois l’évaluation du SMR ou ASMR ache­vée, la com­mis­sion de trans­pa­rence va déci­der de l’ins­crip­tion ou non du médi­ca­ment sur les listes de spé­cia­li­tés rem­bour­sables. Il faut sou­li­gner que cet avis peut être posi­tif ou négatif.

Cepen­dant, les cri­tères de juge­ments du SMR ras­semblent un cer­tain nombre de carac­té­ris­tiques. Il s’agit de :

  • L’efficacité d’un médi­ca­ment rele­vé des résul­tats des essais ;
  • Les effets secon­daires du médicament ;
  • L’ampleur de l’affection soi­gnée par un médi­ca­ment ;

Le carac­tère pré­ven­tif, cura­tif ou même symp­to­ma­tique d’un médi­ca­ment et les dif­fé­rents cri­tères de la san­té publique, font éga­le­ment par­tie de ces carac­té­ris­tiques.

Quels sont les différents niveaux d’évaluation du service médical rendu ?

Le ser­vice médi­cal ren­du et l’ASRM ont éta­bli un score théo­rique allant jusqu’à 6 niveaux. Le tout pre­mier niveau ou encore grade est celui du médi­ca­ment ayant prou­vé plus d’efficacité dans le trai­te­ment d’une mala­die. Ain­si, l’avis de l’ASRM sur l’inno­va­tion phar­ma­ceu­tique d’un médi­ca­ment s’avère très important.

Les dif­fé­rents niveaux éta­blis sont les suivants :

  • Le grade 1, direc­te­ment des­ti­né aux résul­tats des essais cli­niques qui ont démon­tré que le médi­ca­ment sauve des vies en soi­gnant les malades ;
  • Le grade 2 est lié aux médi­ca­ments qui ont appor­té une amé­lio­ra­tion assez consi­dé­rable sur la san­té des malades ;
  • Le grade 3 concerne plu­tôt les médi­ca­ments appor­tant un léger chan­ge­ment aux symp­tômes d’une maladie ;
  • Le grade 4 s’applique aux médi­ca­ments qui ont une amé­lio­ra­tion mineure sur la maladie ;
  • Le grade 5 concerne les médi­ca­ments qui n’ont pas prou­vé leur effi­ca­ci­té sur la mala­die, mais ayant un coût faible par rap­port aux autres ;

Le grade 6 quant à lui, est le plus médiocre de tous, il n’est donc jamais attri­bué à un médicament.

Le service médical rendu : son intérêt dans la santé publique

L’une des amé­lio­ra­tions de la com­mis­sion trans­pa­rente dans l’évaluation du SMR, est d’Aure avant sa capa­ci­té à éva­luer son inté­rêt de san­té publique. En effet, si les cri­tères d’AMM sont reliés direc­te­ment à une popu­la­tion ayant fait les essais cli­niques contre pla­ce­bo, l’inté­rêt de san­té publique repose sur une popu­la­tion existante.

Par ailleurs, si le médi­ca­ment per­met une amé­lio­ra­tion directe ou indi­recte de la san­té de la popu­la­tion-cible entière, il sera donc d’un grand inté­rêt dans la san­té publique. Ain­si, l’intérêt de san­té publique peut être éva­lué en trois étapes. La toute pre­mière est le résul­tat quan­ti­ta­tif d’un médi­ca­ment sur l’état de san­té des per­sonnes malades : le nombre de décès dû à un médi­ca­ment sur la popu­la­tion, la mor­bi­di­té cau­sée par un médi­ca­ment sur la popu­la­tion, l’effet du médi­ca­ment sur le malade. La deuxième est la réplique à un besoin non-cou­vert par d’autres médi­ca­ments. Enfin, la troi­sième est le résul­tat du médi­ca­ment sur le sys­tème sanitaire.

Le service médical rendu : impact sur les remboursements

Il est impor­tant qu’après chaque 5 ans, les hautes auto­ri­tés de la san­té fassent une rééva­lua­tion du ser­vice médi­cal ren­du sur cha­cun des médi­ca­ments déjà ins­crits sur la liste spé­ciale de rem­bour­se­ment. Ain­si, la com­mis­sion trans­pa­rente pour­ra don­ner un cri­tère de ser­vice médi­cal ren­du insuf­fi­sant à un médi­ca­ment. S’il arri­vait que le SMR d’un médi­ca­ment soit jugé non-effi­cace ou même insuf­fi­sant, le minis­tère de la San­té peut donc l’enlever de la liste des médi­ca­ments rem­bour­sables.

Quels sont les différents organes qui prennent en charge les médicaments à SMR

Les médi­ca­ments du SMR sont pris en charge par plu­sieurs organes tels que : la sécu­ri­té sociale, les mutuelles, et même le com­plé­men­taire en san­té soli­daire. C’est d’ailleurs eux qui favo­risent le rem­bour­se­ment des médi­ca­ments à ser­vice médi­cal rendu.

La sécurité sociale

En prin­cipe, la sécu­ri­té sociale se charge des médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du faible por­tant la vignette bleue. Ces médi­ca­ments sont rem­bour­sés à une hau­teur d’environ 30 %. Seule­ment les médi­ca­ments qui sont pres­crits par un méde­cin sont rem­bour­sables par cet orga­nisme ou par les mutuelles.

Les mutuelles

Aujourd’hui, les mutuelles de san­té res­pon­sables font par­tie de la grande majo­ri­té des contrats de mutuelles qui existent sur le mar­ché. Elles ont pour mis­sion de pro­cé­der au rem­bour­se­ment de tous médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du diminué.

Par contre, les médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du non consi­dé­rable, ne sont pas pris en charge par les dif­fé­rentes mutuelles de santé.

La complémentaire santé solidaire

La com­plé­men­taire san­té soli­daire se charge aus­si des médi­ca­ments à ser­vice médi­cal ren­du. Ain­si, tous les médi­ca­ments qui ont été tes­tés et approu­vés sont rem­bour­sables par ces dif­fé­rents orga­nismes aus­si long­temps que possible.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...