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La formation quasi exclusivement hospitalière des étudiants en médecine porte donc sur une partie très réduite des problèmes de santé de la population. Ces données confirment la nécessité de former les futurs généralistes, mais aussi les étudiants des autres spécialités, à l’ensemble des problèmes de santé des patients, y compris les plus courants, et à la symptomatologie non différenciée.
Cette approche permettrait d’éviter “d’importer” les démarches diagnostiques et les stratégies thérapeutiques de soins secondaires ou tertiaires en soins primaires, avec les conséquences en terme d’utilisation d’examens et de traitements disproportionnés.
Une des caractéristiques de la médecine générale définies par la WONCA concerne la démarche décisionnelle spécifique, déterminée par la prévalence et l’incidence des maladies dans le contexte des soins primaires : c’est donc bien un apprentissage contextualisé qui permettra aux futurs généralistes d’acquérir les compétences nécessaires à leur exercice professionnel.
Ainsi le Carré de White est-il toujours d’actualité.
Il est dommage que sa diffusion n’ait pas été suffisante en France pour qu’il soit pris en considération par les autorités universitaires qualifiées. Il a fallu attendre 2004 pour mettre en place un diplôme d’étude spécialisé en médecine générale, coordonné par des généralistes universitaires, soit 43 ans !
Par Max Budowski*, Bernard Gay**.
Professeurs associés de médecine générale : *UFR Paris VII, **UFR Bordeaux