HomeBien-êtreHTA : bénéfice du losartan par rapport à l’aténolol d’après l’étude LIFE

HTA : bénéfice du losartan par rapport à l’aténolol d’après l’étude LIFE

Publié le

spot_img

L’hyper­ten­sion arté­rielle (HTA) est une mala­die chro­nique consti­tuant un risque pour la sur­ve­nue de nom­breuses affec­tions car­diaques. Dans le cadre de sa prise en charge, plu­sieurs classes phar­ma­ceu­tiques peuvent entrer en ligne de compte. Il y a, par exemple, les anta­go­nistes de l’angiotensine II et les bêta­blo­quants dont les prin­ci­paux repré­sen­tants sont res­pec­ti­ve­ment le losar­tan et l’aténolol.

Pour mesu­rer l’efficacité de ces molé­cules dans le trai­te­ment de l’HTA com­pli­qué d’une hyper­tro­phie ven­tri­cu­laire gauche, cer­tains auteurs ont réa­li­sé un essai. Nom­mé « LIFE », il s’agit d’une étude inter­na­tio­nale et mul­ti­cen­trique publiée par le Lan­cet en mars 2002. Cet essai a per­mis de tirer un cer­tain nombre de conclu­sions inté­res­santes.

Hypertension artérielle : présentation

L’hypertension arté­rielle est une patho­lo­gie se carac­té­ri­sant prin­ci­pa­le­ment par une hausse de la pres­sion san­guine. Elle concerne prin­ci­pa­le­ment les adultes de plus de 40 ans et affecte non pré­fé­ren­tiel­le­ment les femmes et les hommes. Voir plus d’informations à son sujet dans les rubriques ci-dessous.

Clinique

Dans la forme clas­sique, l’hypertension arté­rielle évo­lue en plu­sieurs stades. Au début, elle est asymp­to­ma­tique, c’est-à-dire qu’elle n’entraîne aucun symp­tôme cli­nique par­ti­cu­lier. Cepen­dant, aux stades avan­cés, elle peut se mani­fes­ter par plu­sieurs signes cli­niques. Il y a principalement :

  • Les cépha­lées sévères ;
  • L’anxiété modé­rée ou sévère ;
  • L’essoufflement ;
  • Les sai­gne­ments de nez.

Plus rare­ment, la mala­die cause des sen­sa­tions de pul­sa­tions au niveau de la tête et dans le cou.

Causes

Les causes pré­cises de sur­ve­nue d’une hyper­ten­sion arté­rielle res­tent encore incon­nues. On sait, tou­te­fois, qu’elle dépend d’un méca­nisme fai­sant inter­ve­nir un cer­tain nombre de fac­teurs. Les plus impor­tants sont pré­sen­tés plus bas.

Consommation excessive de sel

D’après une pano­plie d’études scien­ti­fiques, la consom­ma­tion exces­sive de sel est le fac­teur majeur de risque de l’hypertension arté­rielle. En effet, le sel apporte prin­ci­pa­le­ment du sodium (NaCl) à l’organisme. Or, il s’agit d’un miné­ral qui entraîne une hyper contrac­tion des muscles vas­cu­laires lisses. Il s’ensuit alors une limi­ta­tion du flux san­guin et une aug­men­ta­tion de la pres­sion arté­rielle.

Les effets du sel sur les muscles vas­cu­laires lisses subissent une opti­mi­sa­tion en pré­sence de carences en potassium.

Tabagisme

À l’instar de la consom­ma­tion exces­sive de sel, le taba­gisme est un fac­teur impor­tant de risque de l’HTA. En effet, fumer pro­voque sur le long terme l’usure pré­ma­tu­rée du cœur et la fra­gi­li­sa­tion des parois arté­rielles. Par consé­quent, les fonc­tions de vas­cu­la­ri­sa­tion de l’organisme connaissent une alté­ra­tion et il sur­vient une hausse de la pres­sion artérielle.

Obésité ou surpoids

Le sur­poids et l’obésité sont des condi­tions phy­siques carac­té­ri­sées par un excès de poids. Les résul­tats de plu­sieurs études scien­ti­fiques ont démon­tré une asso­cia­tion entre elles et l’hypertension arté­rielle. En effet, en condi­tion de sur­poids ou d’obésité, le cœur tra­vaille davan­tage pour assu­rer sa fonc­tion de « pompe ».

Les artères subissent alors une pres­sion et deviennent résis­tantes au flux san­guin. C’est ain­si que la pres­sion arté­rielle connaît une hausse et sur­vient l’hypertension artérielle.

Sédentarité

La séden­ta­ri­té qui tra­duit une situa­tion de manque d’activité phy­sique pro­voque une exa­cer­ba­tion du risque de sur­poids et d’obésité. Elle repré­sente, de ce fait, un fac­teur favo­rable à la sur­ve­nue de l’hypertension arté­rielle. L’OMS recom­mande la pra­tique régu­lière d’une acti­vi­té pour la pré­ven­tion de l’HTA et bien d’autres mala­dies chro­niques.

Stress

D’après plu­sieurs études, le stress pro­voque une aug­men­ta­tion du risque de sur­ve­nue de l’hypertension arté­rielle. Cepen­dant, le méca­nisme par lequel cela est pos­sible reste encore non entiè­re­ment élu­ci­dé. On sup­pose, néan­moins, que celui-ci pour­rait dépendre des varia­tions hor­mo­nales induites par la condi­tion de stress.

Génétique

Comme dans nombre de mala­dies non trans­mis­sibles, la géné­tique joue un rôle clé dans le déve­lop­pe­ment d’une hyper­ten­sion arté­rielle. En effet, on observe une recru­des­cence des cas d’hypertension arté­rielle dans les popu­la­tions de per­sonnes pré­sen­tant des anté­cé­dents fami­liaux de la mala­die. Il en est de même pour celles de per­sonnes dont l’âge est supé­rieur à 40 ans.

Complications

Au sens cli­nique du terme, on consi­dère l’hypertension arté­rielle comme une mala­die bénigne. Elle n’a donc aucun impact sur le pro­nos­tic vital. Cepen­dant, à long terme, elle peut en l’absence d’un trai­te­ment induire des car­dio­pa­thies graves. Il peut s’agir par exemple de :

  • l’infarctus du myo­carde (crise cardiaque) ;
  • l’accident vas­cu­laire céré­bral (AVC) ;
  • l’insuffisance car­diaque ;
  • l’hypertrophie ven­tri­cu­laire droite/gauche.

Les autres com­pli­ca­tions pos­sibles de l’hypertension arté­rielle sont prin­ci­pa­le­ment extracar­diaques. Elles com­prennent la perte de vision, la dys­fonc­tion érec­tile, les lésions rénales, la perte de mémoire et l’accumulation d’eau dans les poumons.

Prise en charge hypertension artérielle : principes généraux

La prise en charge de l’hyper­ten­sion arté­rielle repose sur une médi­ca­tion et le res­pect de mesures hygié­no-dié­té­tiques spé­ci­fiques. Dans la médi­ca­tion pour l’hypertension arté­rielle, on peut uti­li­ser plu­sieurs classes de médi­ca­ments. Il y a essentiellement :

  • Les diu­ré­tiques (Furo­sé­mide) per­met­tant une aug­men­ta­tion de la mic­tion et donc une réduc­tion de la teneur en sodium et en liquide ;
  • Les bêta-blo­quants (Até­no­lol) per­met­tant la réduc­tion de la fré­quence car­diaque et indi­rec­te­ment de la pres­sion artérielle ;
  • Les anta­go­nistes de l’angiotensine II (Losar­tan) dont l’action repose sur une inhi­bi­tion de l’activité de l’angiotensine ;
  • Les alpha-blo­quants (Tam­su­lo­sine) qui induisent une relaxa­tion des veines et des artères pro­vo­quant ain­si une baisse de la pres­sion artérielle.

En com­plé­ment de ces médi­ca­ments, on peut aus­si uti­li­ser les inhi­bi­teurs de la rénine. Ils agissent en blo­quant l’activité de la rénine.

Les mesures hygié­no-dié­té­tiques dans le trai­te­ment de l’HTA quant à elles sont nom­breuses. Elles com­prennent prin­ci­pa­le­ment une réduc­tion de la consom­ma­tion d’aliments riches en sel, une pra­tique régu­lière d’activité phy­sique et l’arrêt du taba­gisme.

Prise en charge hypertension artérielle : utilisation du Losartan

Le Losar­tan est l’une des molé­cules les plus uti­li­sées pour la prise en charge de l’hypertension arté­rielle. Il s’agit d’un anta­go­niste de l’angiotensine II pro­ve­nant de STADA ARZNEIMITTEL et pré­sen­tant des pro­prié­tés spé­ci­fiques. Des infor­ma­tions à son pro­pos ain­si que son mode d’utilisation dans le trai­te­ment de l’HTA sont dis­po­nibles ci-dessous.

Losartan : forme pharmaceutique

Le Losar­tan, com­mer­cia­li­sé sous la déno­mi­na­tion Cozaar, se décline sous forme de com­pri­més sécables et non sécables de colo­ra­tion blanche. On le retrouve dans les doses de 50 et 100 mg et le condi­tion­ne­ment des com­pri­més est fait dans des boîtes de conte­nance variée.

Losartan : composition

La sub­stance active du Losar­tan est le Losar­tan potas­sique. Il com­prend, en dehors de lui, les exci­pients ci-après :

  • L’amidon de maïs modifié ;
  • La cel­lu­lose microcristalline ;
  • La cire de carnauba ;
  • L’hyprolose ;
  • L’hypromellose ;
  • Le titane dioxyde ;
  • Le magné­sium stéarate.

Le Losar­tan contient éga­le­ment des traces par­fois indé­tec­tables de lac­tose monohydraté.

Losartan : mode d’utilisation

Dans le trai­te­ment de l’HTA, le Losar­tan s’administre par voie orale. On recom­mande de le prendre avec un verre d’eau pen­dant ou après les repas. On ne peut l’administrer ni par voie vei­neuse ni par voie sous-cuta­née. La poso­lo­gie usuelle est d’un com­pri­mé par jour en mono­thé­ra­pie ou en asso­cia­tion avec un autre hypo­ten­seur.

La durée du trai­te­ment avec le Losar­tan varie beau­coup. En géné­ral, il s’étend sur plu­sieurs mois voire plu­sieurs années. C’est au méde­cin trai­tant qu’il revient de la pré­ci­ser en fonc­tion de l’évolution cli­nique du patient. De même, au fil du temps, celui-ci peut déci­der de réajus­ter la dose du trai­te­ment.

Losartan : mise en garde et précautions d’usage

Le Losar­tan à l’instar de tout pro­duit phar­ma­ceu­tique fait l’objet de pré­cau­tions d’usage et de mise en garde spé­ci­fique. Ces der­niers se rap­portent à des situa­tions spécifiques.

Allergie au Losartan potassique

On décon­seille l’utilisation du Losar­tan aux patients hyper­ten­dus pré­sen­tant une aller­gie au Losar­tan potas­sique. Il existe un risque impor­tant de choc ana­phy­lac­tique et le pro­nos­tic vital du patient est enga­gé. Au même titre que le Losar­tan potas­sique, on décon­seille l’utilisation du Losar­tan en cas d’allergie à un autre com­po­sant du médi­ca­ment.

Grossesse et allaitement

Pen­dant la gros­sesse et sur­tout à par­tir du 3e mois, on décon­seille l’utilisation du Losar­tan. Pour cette rai­son, il est pos­sible d’observer des mal­for­ma­tions fœtales graves. Dans ce cas, le recours à un autre hypo­ten­seur est pos­sible. Chez les femmes allai­tantes éga­le­ment, on recom­mande une abs­ten­tion d’usage du Losar­tan.

Maladies hépatiques

Le méta­bo­lisme du Losar­tan se fait essen­tiel­le­ment au niveau du foie. Pour cela, en pré­sence de mala­dies hépa­tiques sévères com­pre­nant une dégra­da­tion de la fonc­tion hépa­tique, on décon­seille de l’utiliser. Sinon, il est pro­bable que de graves com­pli­ca­tions apparaissent.

Antécédents d’angioœdème

Le Losar­tan est un médi­ca­ment sus­cep­tible de cau­ser la for­ma­tion d’un angiœ­dème. De ce fait, le patient hyper­ten­du a obli­ga­tion d’informer son méde­cin trai­tant s’il en a déjà souf­fert. Celui-ci pour­ra éva­luer les risques et opé­rer un ajus­te­ment ou rare­ment une modi­fi­ca­tion du trai­te­ment.

Maladies cardiovasculaires

Les patients hyper­ten­dus pré­sen­tant des mala­dies car­dio­vas­cu­laires (insuf­fi­sance car­diaque, mala­die coro­naire) trai­tées avec le Losar­tan méritent une atten­tion par­ti­cu­lière. Ils se doivent donc d’informer leurs méde­cins trai­tants. Autre­ment, ils s’exposent à un cer­tain nombre de risques.

Losartan : effets indésirables

Le Losar­tan pré­sente d’importants effets indé­si­rables. Ces der­niers sont de gra­vi­té variable et n’apparaissent pas sys­té­ma­ti­que­ment chez tous les patients hyper­ten­dus trai­tés. On les répar­tit en deux groupes, selon leur fré­quence. Ain­si, on dis­tingue les effets indé­si­rables cou­rants et les effets indé­si­rables rares.

Effets indésirables courants

Les effets indé­si­rables dits cou­rants liés au Losar­tan concernent jusqu’à au moins 1 patient sur 10 patients hyper­ten­dus. Ils com­prennent principalement :

  • Les étour­dis­se­ments ;
  • La baisse de la ten­sion arté­rielle qui sur­vient sur­tout après des pertes hydriques exces­sives ou en cas d’insuffisance cardiaque ;
  • L’apparition d’une insuf­fi­sance rénale ;
  • Les mani­fes­ta­tions ortho­sta­tiques qui se tra­duisent géné­ra­le­ment par la sur­ve­nue d’une hypo­ten­sion quand le patient ini­tia­le­ment cou­ché s’assied ;
  • La fatigue phy­sique et la fai­blesse générale.

Sur le plan bio­lo­gique, il est éga­le­ment pos­sible qu’on observe une hyper­ka­lié­mie, une hypo­gly­cé­mie et une ané­mie sévère.

Effets indésirables rares

Les effets indé­si­rables rares liés au Losar­tan appa­raissent chez envi­ron 1 patient sur 1000 patients hyper­ten­dus. Ils regroupent essentiellement :

  • Les réac­tions d’hypersensibilité ;
  • La for­ma­tion d’un angioœdème ;
  • La sur­ve­nue d’une syn­cope (éva­nouis­se­ment) ;
  • Les pico­te­ments (pares­thé­sies) ou engourdissements ;
  • La sur­ve­nue d’un acci­dent vas­cu­laire céré­brale (AVC) ;
  • La sur­ve­nue d’une hépa­tite (inflam­ma­tion du foie) ;
  • L’apparition d’une fibril­la­tion auriculaire.

Outre les effets indé­si­rables sus­men­tion­nés, on peut aus­si obser­ver une inflam­ma­tion des vais­seaux san­guins et une hausse de L’ALAT. En géné­ral, la valeur de l’ALAT (Ala­nine Ami­no-Trans­fé­rase) baisse spon­ta­né­ment quand on arrête le trai­te­ment.

Prise en charge hypertension artérielle : utilisation de l’Aténolol

L’hypertension arté­rielle (HTA)

Après le Losar­tan, l’Até­no­lol consti­tue une autre des molé­cules les plus uti­li­sées pour le trai­te­ment de l’HTA. Il s’agit d’un bêta-blo­quant pro­ve­nant des LABORATOIRES B.T.T et ayant démon­tré une grande effi­ca­ci­té. Plus d’informations à son pro­pos ain­si que son mode d’utilisation dans l’HTA sont dis­po­nibles dans les sec­tions sui­vantes.

Aténolol : forme pharmaceutique

Até­no­lol ou plus pré­ci­sé­ment Até­no­lol Bio­ga­ran se décline uni­que­ment sous forme de com­pri­més sécables blancs. On le retrouve dans des doses de 50 et 100 mg et les com­pri­més sont condi­tion­nés dans des boîtes spé­ci­fiques. Ces der­nières sont en car­ton et peuvent gar­der entre 30 et 90 com­pri­més.

Aténolol : composition

Le prin­ci­pal ingré­dient entrant dans la com­po­si­tion des com­pri­més d’Aténolol est l’Aténolol. En dehors de lui, d’autres exci­pients ont per­mis la for­mu­la­tion de ce médi­ca­ment. Il s’agit, principalement :

  • De l’Amidon de maïs ;
  • De l’Hypromellose ;
  • Du Macro­gol 400 ;
  • De l’Opa­dry blanc‑1 Y‑7000 ;
  • Du Phos­phate dical­cique anhydre ;
  • Du Silice col­loï­dal anhydre ;
  • Du magné­sium car­bo­nate lourd et du magné­sium stéarate.

D’autres exci­pients tels que le Titane dioxyde et le Sodium car­boxy­mé­thy­la­mi­don sont aus­si retrou­vés dans les com­pri­més d’Aténolol.

Aténolol : mode d’utilisation

Dans le trai­te­ment de l’hypertension arté­rielle, on recom­mande de prendre l’Aténolol par voie orale. La poso­lo­gie d’usage est d’un com­pri­mé de 100 mg par jour en une prise unique. Elle peut varier dans des cir­cons­tances spé­ci­fiques. Cepen­dant, seul le méde­cin trai­tant peut la modi­fier en tenant compte des spé­ci­fi­ci­tés du patient.

On peut prendre l’Aténolol indif­fé­rem­ment pen­dant et hors des repas. Comme pour la plu­part des hypo­ten­seurs, le trai­te­ment avec l’Aténolol est de durée impor­tante. Il peut s’étendre sur des mois ou des années.

Par ailleurs, on recom­mande de ne pas asso­cier l’Aténolol avec un autre trai­te­ment sans avoir pris un avis médi­cal. En effet, l’Aténolol peut inter­agir avec dif­fé­rents médi­ca­ments et par­ti­cu­liè­re­ment ceux conte­nant du bépri­dil, du véra­pa­mil ou du dil­tia­zem.

Aténolol : mises en garde et précautions d’usage

Les mises en garde et pré­cau­tions d’usage for­mu­lées sur l’Aténolol concernent des situa­tions spécifiques.

Allergie à l’Aténolol

L’uti­li­sa­tion de l’Aténolol est décon­seillée aux patients pré­sen­tant une aller­gie à la sub­stance active de nom homo­nyme. Comme dans le cas du Losar­tan, il existe un risque d’apparition de réac­tions ana­phy­lac­tiques. Le pro­nos­tic vital du patient peut alors subir un impact. Au même titre que l’Aténolol, les aller­gies à un exci­pient du médi­ca­ment consti­tuent une contre-indi­ca­tion à son utilisation.

Bronchopneumopathies chroniques et asthme

On décon­seille l’utilisation de l’Aténolol aux patients souf­frant d’une bron­cho-pneu­mo­pa­thie chro­nique obs­truc­tive ou de l’asthme. En effet, il existe un risque d’aggravation de ces mala­dies en pré­sence d’une médi­ca­tion à base d’Aténolol.

Insuffisance cardiaque non contrôlée

Il est pos­sible que l’Aténolol accen­tue les mani­fes­ta­tions d’une insuf­fi­sance car­diaque. Pour cela, on décon­seille son uti­li­sa­tion chez les patients pré­sen­tant une insuf­fi­sance car­diaque, en par­ti­cu­lier non contrô­lée. On dit de l’insuffisance car­diaque qu’elle est non contrô­lée si on n’arrive pas à faire régres­ser ses symp­tômes avec un trai­te­ment.

Angor de Prinzmetal

L’Angor de Prinz­me­tal est une forme par­ti­cu­lière d’angine de poi­trine. Il est pos­sible qu’elle puisse connaître une aggra­va­tion en cas d’utilisation d’Aténolol. Pour ce fait, on décon­seille l’administration d’Até­no­lol aux patients hyper­ten­dus qui en souffrent. Il en est de même pour ceux pré­sen­tant des anté­cé­dents médi­caux de la maladie.

Bradycardie sévère

La bra­dy­car­die cor­res­pond à un ralen­tis­se­ment du rythme car­diaque. On la carac­té­rise de « sévère » quand les bat­te­ments car­diaques par minute sont situés entre 45 et 50. En géné­ral, les bat­te­ments car­diaques connaissent une baisse en pré­sence de l’Aténolol. De ce fait, en pré­sence d’une bra­dy­car­die, on décon­seille de l’utiliser.

Grossesse et allaitement

Aux patientes hyper­ten­dues enceintes ou allai­tantes, on recom­mande de prendre un avis médi­cal avant l’utilisation d’Aténolol. En effet, seul un pro­fes­sion­nel de san­té en l’occurrence un méde­cin peut déter­mi­ner le rap­port-béné­fi­ces/­risques dans ces cir­cons­tances. Par ailleurs, lorsqu’en cours de trai­te­ment il sur­vient une gros­sesse, il est impé­ra­tif que la patiente pré­vienne son méde­cin trai­tant.

Aténolol : effets indésirables

L’Aténolol à l’image des autres hypo­ten­seurs pré­sente quelques effets indé­si­rables. Ces der­niers appa­raissent de façon non sys­té­ma­tique et ne concernent qu’une par­tie des patients trai­tés. En fonc­tion de leur fré­quence, on peut les répar­tir en deux groupes. Il s’agit des effets indé­si­rables cou­rants et des effets indé­si­rables rares.

Effets indésirables courants

Les effets indé­si­rables cou­rants liés à l’Aténolol sur­viennent chez envi­ron 1 patient hyper­ten­du sur 10. Ils comprennent :

  • Un ralen­tis­se­ment impor­tant du rythme car­diaque appe­lé bradycardie ;
  • Un refroi­dis­se­ment des extrémités ;
  • Les troubles gas­triques et intes­ti­naux comme la diar­rhée, les vomis­se­ments et la nausée ;
  • Les troubles du sommeil ;
  • La fatigue et la fai­blesse musculaire.

Sur le plan bio­lo­gique, un effet indé­si­rable cou­rant de l’Aténolol est une élé­va­tion de la valeur des enzymes hépa­tiques. Par exemple, les trans­ami­nases.

Effets indésirables rares

Les effets indé­si­rables rares liés à l’Até­no­lol appa­raissent envi­ron chez 1 patient hyper­ten­du sur 1000. Ils regroupent entre autres :

  • La sur­ve­nue de pur­pu­ra (taches pourpres) sur la peau ;
  • L’apparition de signes de dépres­sion comme l’altération de l’humeur ;
  • Les troubles psy­chiques comme les hal­lu­ci­na­tions et les psychoses ;
  • Les pares­thé­sies se tra­dui­sant par des four­mille­ments au toucher ;
  • La séche­resse buccale ;
  • Les signes de toxi­ci­té hépatique
  • Les cau­che­mars et la confusion.

Sur le plan bio­lo­gique, les effets indé­si­rables rares induits par l’Aténolol com­prennent une throm­bo­cy­to­pé­nie et une hypo­gly­cé­mie.

Prise en charge hypertension artérielle : étude LIFE

L’étude LIFE (Losar­tan Inter­ven­tion For End­point reduc­tion in hyper­ten­sion) est un essai se rap­por­tant au trai­te­ment de l’HTA. Plus spé­ci­fi­que­ment, elle recherche les béné­fices du Losar­tan par rap­port à l’Aténolol dans l’hypertension com­pli­quée d’une hyper­tro­phie ven­tri­cu­laire gauche. Voir sa des­crip­tion ain­si que les prin­ci­pales conclu­sions qu’elle a per­mis de tirer dans les sec­tions ci-dessous.

Étude LIFE : description

L’étude LIFE cor­res­pond à une étude inter­na­tio­nale mul­ti­cen­trique réa­li­sée par les auteurs E. Gar­rigue et A. Pathak. Elle avait pour objec­tif prin­ci­pal : « de déter­mi­ner si chez l’hypertendu à risque pré­sen­tant une hyper­tro­phie ven­tri­cu­laire gauche (HVG), un trai­te­ment par le Losar­tan, anta­go­niste de l’angiotensine II, est supé­rieur en termes de mor­bi-mor­ta­li­té car­dio­vas­cu­laire à la prise en charge clas­sique par bêta-blo­queurs ».

L’échantillon de cette étude com­prend 9193 patients souf­frant d’hypertension dont l’âge est com­pris entre 55 et 80 ans. Il repo­sait sur une inclu­sion en double aveugle et dif­fé­rents cri­tères d’inclusions, notamment :

  • Une HTA confir­mée à la suite d’une semaine au moins de placebos ;
  • Une pres­sion arté­rielle sys­to­lique située entre 160 et 200 mm Hg ;
  • Une pres­sion arté­rielle dias­to­lique située entre 95 et 115 mm Hg ;
  • Une hyper­tro­phie ven­tri­cu­laire gauche confir­mée à l’ECG par le pro­duit de l’indice de Cor­nell par la durée de QRS ou l’indice de Sokolow.

Les patients consti­tuant l’échantillon et répon­dant aux dif­fé­rents cri­tères d’inclusion de l’étude LIFE étaient ran­do­mi­sés en deux groupes. Un groupe béné­fi­ciait d’un trai­te­ment avec le Losar­tan alors que l’autre béné­fi­ciait d’un trai­te­ment avec l’Aténolol. En com­plé­ment de ces trai­te­ments, on admi­nis­trait aux patients des deux groupes d’autres médi­ca­ments sui­vant leur évo­lu­tion cli­nique. Il y avait, par exemple, hydrochlorothiazide.

Au fil du trai­te­ment, les auteurs notaient les para­mètres cli­niques et bio­lo­giques des patients des deux groupes. Cela leur a per­mis de faire des com­pa­rai­sons entre le Losar­tan et l’Aténolol afin d’aboutir aux conclu­sions de l’étude.

Étude LIFE : principales conclusions

Tous les résul­tats de l’étude LIFE étaient en faveur de l’usage du Losar­tan pour le trai­te­ment de l’hypertension. Les auteurs avaient tiré deux prin­ci­pales conclusions.

Première conclusion : une diminution du risque vasculaire global de 13 % avec le Losartan

Dans le groupe des patients rece­vant le Losar­tan et celui des patients rece­vant l’Aténolol, les auteurs ont obser­vé res­pec­ti­ve­ment 508 et 588 évé­ne­ments car­dio­vas­cu­laires défa­vo­rables. Cela leur per­met de conclure que le Losar­tan per­met une dimi­nu­tion du risque vas­cu­laire de 13 % com­pa­ra­ti­ve­ment à l’Aténolol.

Dans le cas de l’AVC, en par­ti­cu­lier, les auteurs ont obser­vé une nette réduc­tion du risque avec le Losar­tan. En effet, ils sont par­ve­nus à la conclu­sion que cette molé­cule per­met une dimi­nu­tion non ajus­tée du risque d’AVC de 25,8 % avec p=0,000 6.

Deuxième conclusion : des résultats plus marqués chez les hypertendus souffrant du diabète, traités avec le Losartan

Dans la seconde par­tie de leur étude, les auteurs ont pro­cé­dé à une ana­lyse de sous-échan­tillon des patients hyper­ten­dus dia­bé­tiques. Ils ont conclu que le Losar­tan pré­sente un avan­tage beau­coup plus signi­fi­ca­tif dans ce sous-groupe.

Le risque de sur­ve­nue d’événements car­dio­vas­cu­laires défa­vo­rables était réduit de 24,5 % avec p=0,031. Celui de mort de cause vas­cu­laire était quant à lui éva­lué à près de 37 % avec p=0,028.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...