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Électrocardiogramme (ECG) : définition, indications, procédure et interprétation 

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Les pro­grès tech­no­lo­giques de ces der­nières décen­nies ont per­mis à l’Homme d’améliorer signi­fi­ca­ti­ve­ment sa qua­li­té de vie en géné­ral. Des tâches dan­ge­reuses ou fas­ti­dieuses ont pu être réa­li­sées en limi­tant les efforts et les risques. Les avan­cées ont tou­ché tous les domaines, dont celui de la san­té. Les chan­ge­ments qui en ont résul­té ont eu des réper­cus­sions presque tangibles.

Des chiffres de l’Insee affi­chant l’évolution de l’espérance de vie entre 1950 et 2011 en sont une bonne illus­tra­tion. L’espérance de vie des hommes et des femmes a aug­men­té de plus de 15 ans. Cela est dû en par­tie aux nou­velles méthodes médi­cales qui favo­risent de meilleurs diag­nos­tics et une prise en charge plus adap­tée. Par­mi celles-ci, il y a l’électrocardiogramme. Que faut-il savoir à propos ?

Électrocardiogramme : définition

L’élec­tro­car­dio­gramme est un exa­men, un test cli­nique qui peut être effec­tué dans cer­taines cir­cons­tances. Il cor­res­pond à l’enregistrement de l’activité élec­trique du cœur. Cet organe, vital pour tout être vivant, est contrô­lé par des contrac­tions mus­cu­laires. Ce sont ces der­nières qui lui donnent la pos­si­bi­li­té de battre et donc de pom­per le sang dans l’ensemble de l’organisme.

Afin que ces contrac­tions ne cessent d’avoir lieu, les muscles du cœur sont sti­mu­lés de manière très par­ti­cu­lière. Ils reçoivent des sortes d’impul­sions élec­triques suc­ces­sives. Ce sont ces der­nières que l’électrocardiogramme per­met de visua­li­ser et d’interpréter. Bien enten­du, pour que ce soit pos­sible, l’usage d’un équi­pe­ment spé­cial est requis. Il s’agit de l’élec­tro­car­dio­graphe : l’appareil par lequel l’examen est ren­du possible.

Il est suf­fi­sam­ment sen­sible pour « cap­ter » les ondes qui sont la source de chaque bat­te­ment de cœur. Afin d’être plus pré­cis, l’examen en lui-même doit être appe­lé élec­tro­car­dio­gra­phie. C’est le résul­tat tra­dui­sant l’activité car­diaque qui est l’électrocardiogramme. Inven­tée depuis le 18e siècle, cette tech­no­lo­gie a su révo­lu­tion­ner le monde de la san­té. Elle a per­mis à l’Homme d’améliorer un peu plus ses connais­sances et ses armes contre la pre­mière cause de mor­ta­li­té à tra­vers le monde : les mala­dies du cœur.

Électrocardiogramme : utilités

Élec­tro­car­dio­gramme (ECG)

En car­dio­lo­gie, l’ECG est un exa­men des plus essen­tiels. Il est indi­qué dans de nom­breuses situa­tions pour faci­li­ter le diag­nos­tic pré­coce de cer­taines mala­dies car­diaques. Ain­si, lorsque vous consul­tez votre méde­cin, il peut vous recom­man­der un élec­tro­car­dio­gramme en cas de signes spécifiques.

Les douleurs thoraciques

Les dou­leurs tho­ra­ciques peuvent avoir plu­sieurs causes. Elles se mani­festent sou­vent par une sen­sa­tion de gêne ou d’écrasement. Par­fois, elles sont seule­ment dues à des mou­ve­ments effec­tués avec une charge lourde. Dans d’autres cas, elles sont révé­la­trices d’une mala­die sous-jacente qui peut être cardiaque.

Il est pos­sible que la dou­leur tra­duise un manque d’oxygène au niveau du cœur. Une telle situa­tion est sus­cep­tible de mettre votre pro­nos­tic vital en cause. Les consé­quences sont plus ou moins graves. Un manque d’oxygène dans votre cœur peut en effet conduire à un infarc­tus du myo­carde ou même à une crise car­diaque.

Ce sont deux mala­dies assez graves. C’est la rai­son pour laquelle, si vous res­sen­tez des dou­leurs tho­ra­ciques, il est plus que judi­cieux de faire un ECG. Cela est d’autant plus vrai, si ces der­nières sont accom­pa­gnées d’autres signes comme :

  • des éva­nouis­se­ments ;
  • des nau­sées ;
  • ou une fatigue continue.

L’ECG vous aide­ra à écar­ter la pos­si­bi­li­té d’un sou­ci cardiaque.

Les troubles du rythme cardiaque

Il est ques­tion de trouble du rythme car­diaque lorsque celui varie brus­que­ment, et ce, sans rai­son appa­rente. À titre illus­tra­tif, le rythme car­diaque nor­mal d’une per­sonne au repos va de 60 à 80 bat­te­ments par minute, et ce, en fonc­tion des indi­vi­dus. Lorsque vous venez de vous réveiller d’une sieste et que le vôtre est de 120 bat­te­ments par minute, il y a donc lieu de s’inquiéter.

Dans ce cas pré­cis, vous expé­ri­men­tez un trouble du rythme car­diaque, encore appe­lé aryth­mie. Bien enten­du, lorsque cela ne vous arrive pas sou­vent, voire rare­ment, vous pou­vez ne pas être alar­mé. Tou­te­fois, si vous en faites l’expérience très sou­vent, il est pré­fé­rable de vous rap­pro­cher rapi­de­ment de votre méde­cin. Ce der­nier vous fera alors pas­ser un électrocardiogramme.

Il ser­vi­ra prin­ci­pa­le­ment à véri­fier si cette aryth­mie est due à une pro­pa­ga­tion chao­tique des impul­sions élec­triques dans le cœur. Si tel est le cas, vous pou­vez avoir des sou­cis plus graves comme une mau­vaise cir­cu­la­tion san­guine dans le cer­veau. Il va de soi que cela est la source de séquelles irré­ver­sibles. Une fois les troubles confir­més avec un ECG, vous pour­rez pro­fi­ter de la bonne prise en charge et évi­ter le pire.

Le bilan préopératoire

Le bilan pré­opé­ra­toire est une série d’examens et tests par les­quels vous pas­sez avant de subir une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale. Ses étapes ne sont pas fixes et dépendent aus­si bien de l’opération en vue que des par­ti­cu­la­ri­tés du patient. Elles peuvent tout de même être résu­mées en trois phases :

  • l’interrogatoire ;
  • l’examen cli­nique ;
  • et le bilan biologique.

Si vous devez vous faire opé­rer, il n’est donc pas exclu que vous soyez sou­mis à un ECG, sur­tout si vous avez des anté­cé­dents car­diaques. Cette étape est néces­saire pour écar­ter tous les risques et évi­ter les com­pli­ca­tions lors de l’opération.

Le suivi en cas de maladie cardiaque

L’électrocardiogramme n’est pas uni­que­ment réser­vé pour le diag­nos­tic dans un but pré­ven­tif. L’examen peut aus­si être pas­sé par des per­sonnes ayant des mala­dies car­diaques avé­rées. Les méde­cins uti­lisent alors l’ECG comme outil de sui­vi. Étant don­né les détails qu’il donne sur l’activité élec­trique du cœur, il est utile pour gar­der un œil sur l’état de san­té des patients.

Si vous êtes aus­si un patient pré­sen­tant des fac­teurs de risque car­dio­vas­cu­laires comme l’hypertension arté­rielle et le dia­bète, vous devez faire des ECG. Cela per­met de détec­ter des signes de souf­frances car­diaques pro­fondes. Vous l’aurez com­pris, il s’agit d’un test d’une grande impor­tance pour tout ce qui touche au cœur et à ses maux.

Électrocardiogramme : déroulement de l’examen

Élec­tro­car­dio­gramme (ECG)

Contrai­re­ment à ce qu’il est pos­sible d’imaginer, l’ECG lui-même ne dure que quelques minutes. Il doit cepen­dant être effec­tué par un spé­cia­liste afin d’en assu­rer la fia­bi­li­té. Il convient alors de se ren­sei­gner et de bien choi­sir les condi­tions dans les­quelles sont effec­tués les tests.

Les conditions à remplir avant l’examen

La pre­mière chose à savoir sur l’ECG est qu’il peut se pra­ti­quer dans un cadre pro­fes­sion­nel ou pri­vé. En termes plus simples, vous avez la pos­si­bi­li­té de vous rendre dans un centre spé­cia­li­sé ou un hôpital.

Vous pou­vez aus­si faire venir le spé­cia­liste chez vous, à condi­tion de dis­po­ser du cadre appro­prié. Cet élar­gis­se­ment du champ d’examen est mis en place pour les patients qui ne peuvent se dépla­cer ou qui ont besoin d’un envi­ron­ne­ment spé­cial. Dans tous les cas, vous devrez tenir une posi­tion cou­chée sur le dos et être au repos optimal.

Notez que vous devrez absolument :

  • évi­ter de fumer ou de boire avant l’examen ;
  • pen­ser à reti­rer vos bijoux avant de vous allonger ;
  • et évi­ter de vous enduire de pro­duits pour le corps.

Cela per­met de créer un ter­rain favo­rable à votre exa­men. Une fois toutes ces condi­tions rem­plies, vous pou­vez pas­ser un exa­men optimal.

 L’examen proprement dit

L’examen com­mence avec l’allumage de l’élec­tro­car­dio­graphe. Il s’agit de la machine qui ser­vi­ra à enre­gis­trer puis à rendre vos résul­tats phy­siques. Une fois que cela est fait, le pra­ti­cien applique une pâte conduc­trice sur les par­ties du corps qui seront éva­luées. S’il s’agit prin­ci­pa­le­ment du torse, les jambes et les bras peuvent aus­si être concernés.

Après la crème, le spé­cia­liste va poser les élec­trodes sur dif­fé­rents points de votre corps. Ils sont reliés à la machine et servent à rele­ver les constantes. Il faut pré­ci­ser que pour un exa­men com­plet, il faut entre 6 et 15 élec­trodes. Une fois qu’ils sont ins­tal­lés, vous pas­se­rez envi­ron 5 minutes à vous lais­ser mesu­rer. Cela est fait grâce aux cap­teurs qui sont aux extré­mi­tés des élec­trodes. Ils détectent et trans­met­tront à la machine l’acti­vi­té de votre cœur.

Électrocardiogramme : interprétation des résultats

Élec­tro­car­dio­gramme (ECG)

Une fois que l’examen est ter­mi­né, vos constantes car­diaques sont enre­gis­trées sur une feuille préa­la­ble­ment insé­rée dans la machine. Ils se pré­sentent sous la forme d’un tra­cé gra­phique avec des don­nées qui sont sous la forme de points. Pour le rendre plus simple, cer­tains sup­ports pro­posent une légende.

Le tout est mis dans une enve­loppe que vous remet­trez à votre méde­cin trai­tant, pré­ci­sé­ment à votre car­dio­logue. Il sera en mesure, grâce aux indi­ca­tions pré­sentes sur le docu­ment de vous pres­crire un trai­te­ment ou de vous conseiller.

Tou­te­fois, vous avez la pos­si­bi­li­té de lire et d’interpréter vous-même vos résul­tats. Pour cela, il vous suf­fit de lire le graphe qui est à votre dis­po­si­tion. En prin­cipe, lorsque votre ECG est « nor­mal » il rem­plit quelques conditions.

Dans ce cas, on dit géné­ra­le­ment qu’il suit un rythme sinu­sal.

Pre­miè­re­ment, la fré­quence car­diaque indi­quée se situe dans un inter­valle pré­cis. Lorsque les bat­te­ments sont trop impor­tants ou trop espa­cés, les résul­tats montrent une irré­gu­la­ri­té. Ensuite, les com­plexes QRS doivent être pré­cé­dés d’une onde P.

Cela tra­duit une bonne com­mu­ni­ca­tion avec vos ven­tri­cules. De même, les QRS doivent se situer à ampli­tude égale. Ces dif­fé­rents élé­ments vous per­mettent de déter­mi­ner si vous souf­frez d’une mau­vaise oxy­gé­na­tion de votre cœur. Vous pour­rez aus­si contrô­ler l’action de vos vais­seaux san­guins. Vous pour­rez alors béné­fi­cier d’un sui­vi plus pré­cis et, dans cer­tains cas, évi­ter des com­pli­ca­tions à votre état de santé.

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