Grossesse et drogues
Source :
De la cellule à l'enfant ( par Olivia Choteau )
L'Alcool
L'alcool traverse facilement le placenta, passant ainsi de la mère à
l'enfant.
L'abstinence durant la grossesse doit être encouragée. Une campagne propre au syndrome d'alcoolisation fœtale sera lancée fin 2004. Ainsi les futures mamans seront sensibilisées à ces troubles graves lors de l'achat d'un test de grossesse en pharmacie, et des informations relatives à la consommation d'alcool pendant cette période devraient faire leur apparition dans le carnet de suivi de la maternité. Enfin, si les députés le permettent, un avertissement devrait figurer sur les bouteilles d'alcool.
Cet ensemble de mesures sera accompagné du lancement vaste étude épidémiologique permettant de mesurer l'impact de l'alcool à moyen ou long terme sur le développement de l'enfant.
En attendant, si vous êtes enceinte et que vous souhaitez fêter ça, préférez un jus de fruits à du champagne…
Lorsqu'une femme enceinte consomme une quantité d'alcool relativement importante et de
manière fréquente, elle s'expose à donner naissance à un enfant pouvant présenter différents
problèmes spécifiques.
Cet enfant sera atteint du Syndrome d'Alcoolisme Foetale (SAF),
conséquence la plus grave.
Le SAF se distingue par différentes manifestations selon le niveau et
la durée d'alcoolisation de la femme enceinte :
---- Avortement spontané
---- Accouchement prématuré
---- Malformations cranio-faciale: crâne de petite taille, trait du visage aplatis.
---- Anomalies du système nerveux: manifestées par un développement incomplet de certaines
parties du cerveau, traduisant par la suite un retard intellectuel sévère .
---- Retard de croissance: Ces enfants seront en générale de petites tailles à l'age adulte.
---- Malformations d'organes: le coeur, les organes génitaux et les articulations sont les plus
touchés.
Les femmes donnant naissance à des bébés atteints du syndrome d'alcoolisme foetale boivent
en moyenne au moins six verres par jour de vin. Une consommation de deux à trois verres par
jour provoque un risque d'accouchement prématuré et un retard dans le développement
intellectuel et neurologique.
Certaines études montrent que le foetus est particulièrement vulnérable durant les trois premiers
mois de gestation.
La prise importante d'alcool au cours des deuxième et troisième trimestres affecte la formation
du système nerveux.
Les femmes enceintes faisant un usage abusif d'alcool doivent consulter un médecin avant de
vouloir s'arrêter brutalement.
Le tabac
La nicotine traverse la barrière placentaire.
Le rythme cardiaque du foetus
s'accèlère dès que la femme enceinte a fumé une cigarette.
Le tabac entraine un retard de croissance intra-utérin provoqué par l'effet direct de la nicotine et
par le fait que les mères tabagiques mangent moins que les autres.
Voici les problèmes associés à la grossesse et la nicotine:
---- Les nouveaux nés de mères fumeuses ont un poids inférieur à la normale.
---- Augmentation du risque d'avortement.
---- Augmentation des risques de malformation.
Pour toute maman désirant allaiter, il est indispensable de savoir que la nicotine passe dans le lait
maternel.
le cannabis : marijuana, herbe, haschich, résine .
Actuellement aucune malformation n'a été deceller chez le bébé de la femme
ayant consommé du cannabis.
Mais il ne faut pas oublier que le fait de fumer pendant la
grossesse nuit à l'oxygénation du bébé .
les hallucinogènes : le LSD, les acides, l'ecstasy.
Mis à part les effets toxiques pour la mère tels que l'augmentation de la
pression sanguine et l'hyperventilation, les hallucinogènes sont concentrés dans le lait
maternel .
Des traces de drogue peuvent être retrouvées dans le lait maternel plusieurs semaines
après la consommation .
la cocaïne : le coke, le freebase, le crack.
Pendant la grossesse l'usage de cocaïne augmente les risques d'avortement
spontané, d'accouchement prématuré et de décollement placentaire.
Les bébés risquent d'avoir
un poids inférieur à la moyenne.
Il a également été
constaté chez le bébé des manifestations anormales à l'électroencéphalogramme ,des
malformations urogénitales et des convulsions.
les opiacés : l'opium, la morphine, l'héroine.
Aujourd'hui 75% des nouveaux nés de mères ayant consommé des opiacés sont
dépendants. Dès les premières heures ils présentent un effet de "manque" .
Ces symptomes
peuvent persister pendant 10 semaines. Mais nous
sommes dans l'incapacité de dire qu'à l'âge adulte ces enfants développeront une toxicomanie.