Dans le liquide amniotique
Détection du virus.
Conduite à tenir devant une séroconversion maternelle.
Méthodes dévaluations de l'état fœtal mises en route.Trois situations.:
1/ - Echographie normale et prélèvements ovulaires négatifs. Rassurer tout en
poursuivant la surveillance.
2/ - Echographie ayant détecter des anomalies et prélèvements ovulaires
positifs. L'interruption de la grossesse peut être proposée.
3/ Pas de signes retrouvés à l'échographie et prélèvements ovulaires
positifs. Pronostic impossible. Devenir en cours de grossesse et en
période post natale imprévisible.
Se souvenir que 10% des enfants nés indemnes vont développer des séquelles neuro-sensorielles avant l'âge de 2 ans.
Perspectives d'avenir.
1/ - Dépistage :
Il est très discuté. Le risque épidémiologique est identique à celui de la toxoplasmose. Serait ce un choix économique ?MAJ 28mai 2002
« Des médecins refusent le dépistage d'un virus chez toutes les femmes enceintes »
Réagissant à une campagne d'information soutenue financièrement par la firme pharmaceutique Biomérieux, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) vient de prendre position contre le dépistage systématique de l'infection par le cytomégalovirus (CMV) chez les femmes enceintes
Les responsables de ce collège, qui réunit la grande majorité des spécialistes de gynécologie obstétrique, demandent aujourd'hui au ministère de la Santé de préciser, sur ce sujet, quelle conduite ils doivent tenir . Pour les obstétriciens, la détection systématique du cytomégalovirus pourrait conduire à des interruptions médicales de grossesse injustifiées.
2/ - La prévention : Les populations les plus exposées sont celles des professions de santé et celles en contact avec les enfants.
Des vaccins sont à l'étude.
REACTIVATION D'INFECTION ANCIENNE
Comme dans l'herpes. Elle est généralement asymptomatique et la transmission au foetus serait
observée dans moins de 3 % des cas)
LA PREVENTION
Voir la "Note Destinée à Toutes les Femmes Enceintes qui vivent au contact des enfants en Bas-Age
avec sérologie CMV négative en début de grossesse" Cliquez ici
Par ailleurs ;
Source :http://www.john-libbey-eurotext.fr/articles/aA3FE4294/index.htm

Immunisation de l'infection à cytomegalovirus pendant la grossesse (09/2005)
L'article des Drs Giovanni Nigro, M.D., Stuart P. Adler, M.D., et collaborateurs du goupe Congenital Cytomegalovirus, paru dans le New England Journal of Medicine du 29 Septembre 2005, fait état d'une possibilité de prévention de l'atteinte des nouveaux nés par le cytomegalovirus.
Actuellement, il n'y a aucune mesure efficace pour traiter une infection primaire par le cytomegalovirus (CMV) pendant la grossesse.
Les auteurs ont, pour tester leur nouvelle méthode, enrôlé des femmes enceintes ayant une infection primaire à CMV. Les 31 femmes du groupe de thérapie ont reçu au moins une injection intraveineuse de globulines spécifiques CMV hyperimmunes à la dose de 200 unités/kg de poids maternel. Le groupe de prévention, comprenant 37 femmes ayant une infection primaire récente avant la 21 ème semaine de gestation, reçurent chaque mois des globulines hyperimmunes par voie intraveineuse à raison de 100 unités/kg.
Dans le groupe de thérapie des 31 femmes ayant reçu des globulines hyperimmunes, seule une d'entre elles (3 %), donna naissance à un nourrisson ayant la maladie CMV ( l'enfant était symptomatique à la naissance et handicapé à l'âge de deux ans ), dans le groupe témoin n'ayant pas reçu cette thérapie 7 des 14 femmes (50 %) donnèrent naissance à un nourrisson ayant la maladie CMV.
Dans le groupe de prévention, des 37 femmes ayant reçu des globulines hyperimmunes, 6 (16 %) donnèrent naissance à un nourrisson ayant la maladie CMV, comparées aux 19 femmes du groupe de 47 femmes (40 %) n'ayant pas reçu de thérapie hyperimmunes globulines. La thérapie aux globulines hyperimmunes fut associée avec un baisse considérable du risque d'infection congénitale à CMV.
Le traitement de femmes enceintes avec des globulines hyperimmunes CMV spécifiques est sûr, et les résultats de cette étude suggèrent que ce traitement peut être efficace dans le traitement et la prévention des infections congénitales à CMV.
la conclusion d’une étude parue dans le JGOBR en 1998.
“Infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte : étude
séro-épidémiologique prospective chez 1 018 femmes en Isère”
“Trois fois l'interruption médicale de grossesse a été réalisée alors
même que les critères de gravité biologique ou d'imagerie n'étaient pas
réunis. Dans ces cas, les 2 médecins, dont un expert auprès des
tribunaux, avaient considéré l'indication comme licite, au vu d'un
risque fœtal potentiel mais surtout d'une pathologie réactionnelle
induite chez la mère. L'introduction du dépistage systématique
risquerait de multiplier considérablement le nombre de ces situations
mal maîtrisées.
Le faible taux de primo-infections vraies, ainsi que l'absence de moyens
performants de pronostic et de traitement de l'infection congénitale à
CMV, ne nous incitent pas, actuellement, à proposer un dépistage
sérologique systématique. Des études prospectives à la recherche de
marqueurs pronostiques de l'infection, ou de nouveaux acquis concernant
le traitement sont à notre avis le préalable indispensable à la mise en
place d'une politique de dépistage.”
> "CONGENITAL CYTOMEGALOVIRUS DISEASE—20 YEARS IS LONG ENOUGH
> M.D. YOW, G.J. DEMLLER
> THE NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDICINE, March 5,1992, Vol 326, n° 10,
> 702-703
>
> DESPITE numerous reports in the medical literature, physicians do not
> seem to recognize the enormousness of the problems caused by
> congenital cytomegalovirus (CMV) disease. In 1971 Weller published a
> landmark article in the Journal that outlined the scope of the problem
> in the United States and stressed its importance to the public
> health.' In the ensuing 20 years an estimated 800,000 infants in the
> United States have been infected with CMV in utero. More than 50,000
> of these infants were born with symptomatic disease. Many have died,
> and almost all the survivors are severely handicapped by mental
> retardation, blindness, and deafness. Many of them will require
> custodial care for life, creating grief and hardship for their
> families and collectively costing more than $1.86 billion each year.
> An additional 120,000 congenitally infected children, although
> asymptomatic at birth, now have deafness and neurologic impairment.
> What can we do to solve this national problem? We know the natural
> history of the disease, we understand the modes of transmission, and
> reliable diagnostic techniques are available. The stage is now set for
> preven tion. Protection of women of childbearing age by vaccination is
> the logical approach.
>
> 1. WELLER TH, The cytomegalovirus ubiquitous agents with protean
> clinical manifestations (THE NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDICINE, 1971,
> Vol 285, 203-214)
>
> ---
>
> THE OUTCOME OF CONGENITAL CYTOMEGALOVIRUS INFECTION IN RELATION TO
> MATERNAL ANTIBODY STATUS
>
> KAREN B. FOWLER, SERGIO STAGNO, ROBERT F. PASS, WILLIAM J. BRITT,
> THOMAS J. BOLL, CHARLES A. ALFORD.
>
> THE NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDICINE, 1992; 326, 663-667
>
> CONGENITAL cytomegalovirus (CMV) infection is the most common
> intrauterine infection, affecting from 4.4 to 2.3 percent of live-born
> infants. In the United States it has been estimated that 1 percent of
> newborns are infected prenatally with CMV; this rate is equivalent to
> approximately 40,000 new cases each year. Although over 90 percent of
> infants infected with CMV are free of symptoms at birth, sensorineural
> hearing loss, chorioretinis, mental retardation, and neurologic
> deficits subsequently develop in 5 to 17 percent of newborns with
> asymptomatic CMV. More frequent and more severe sequelae occur in
> infants with symptomatic infection; nearly 90 percent have one or more
> abnormalities caused by damage to the central nervous system or the
> organs of perception."
Références fournies par le Dr Thierry DUMONT - Gynécologue-Obstétricien - Hyéres