HYPOGLYCEMIE
chez l'adulte non diabétique
Dr H. Raybaud - 11/2000
Chez un patient non diabétique des épisodes confirmées d' hypoglycémie peuvent avoir plusieurs origines :
Le jeune...
L'hypoglycémie réactionnelle postprandiale plus ou moins remise en question dans le cadre plus large d'un tableau, encore mal compris de syndrome postprandial : hypersécrétion d'hormones gastro-intestinales, hypotension
postprandiale], hyperventilation... voire crise de spamophilie secondaire
Hypoglycémie médicamenteuses ou toxiques (cf infra)
L'hypothyroïdie
l'insuffisance surrénalienne primitive
l'insuffisance corticotrope
l'insuffisance antéhypophysaire
L'insulinome
Les auto-anticorps antirécepteur de l'insuline ( le plus souvent sur un terrain connu d'auto-immunité.)
Les auto-anticorps anti-insuline ( le plus souvent présent sur un terrain connu d'auto-immunité.)
Hypoglycémie multifactorielle dans le contexte d'une maladie chronique grave ou une atteinte aiguë
multisystémique : cachexie, cause médicamenteuse, insuffisance rénale ou hépatique, défaut de
glycogénolyse et de néoglucogenèse hépatiques en cas d'insuffisance hépatique terminale
(hépatocarcinome, cirrhose, métastases), inhibition aiguë de la néoglucogenèse hépatique lors
d'un état de choc ou d'un syndrome septique aigu, etc.
Hypoglycémies médicamenteuses et toxiques
De nombreux médicaments (en dehors des médicaments hypoglycémiants)
peuvent être responsables d'hypoglycémie Les plus
fréquemment en cause sont :
certains anti-arythmiques tels que la cibenzoline (Cipralan®) et le disopyramide (Rythmodan®)
le dextropropoxyphène, seul principe actif de l'Antalvic®, associé au paracétamol dans le
Di-Antalvic® et à d'autres principes dans le Propofan® ;
les bêtabloquants non cardio-sélectifs qui surtout augmenteraient les effets de l'insuline ;
les antidépresseurs sérotoninergiques (fluoxétine) qui stimuleraient directement les cellules
bêtapancréatiques, les IMAO
la pentamidine, toxique pour les cellules bêta, le cotrimoxazole (Bactrim®)
les dérivés de laquinine
les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (à confirmer).
Dans tous les cas le risque de déclencher une hypoglycémie reste lié au un terrain : insuffisance rénale, dénutritiondiarrhée
prolongée, infection sévère, polypharmacothérapie, etc...
L'alcool est également capable d'entraîner une hypoglycémie en inhibant la néoglycogenèse
hépatique chez un sujet souffrant de dénutrition ou simplement à jeun.
Pour en savoir plus Devant une hypoglycémie chez l'adulte non diabétique